Les pages de J. Ghémard - Mémoires interrompues - Puteaux

Les pages diverses et variées de Jacques Ghémard

 
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Mémoires interrompues

 

La ville de Puteaux au début du 20e siècle

 

Notes pour mes souvenirs demandés par mes petites filles

(Et donc pour Agnès et Julie)

Ville où j'ai vécu période de ... à 1940


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- Mon enfance à Puteaux - 40,000 habitants ville ouvrière - Le long de la Seine étaient édifiées des usines d'automobiles - De Dion-BoutonLatilSaurer, (Les premières usines de constructions automobiles avaient été construites en bordure de la Seine qui assurait le transport des matières premières - Citroën quai de Javel à Paris - Renault dans l'Ile Seguin à Boulogne.

Cette ville de Puteaux comprenait des petits immeubles de 3 ou 4 étages et des quartiers pavillonnaires.

Sa vieille église - classée monument historique - toujours debout est situés près du pont de Puteaux - Elle datte du siècle de Louis XIV ses vitraux ont été offerts par Me de Maintenon. Elle était située dans le plus vieux quartier de Puteaux, on y parvenait par de petites ruelles tordues. L'intérieur était celui d'une vieille église de campagne avec un banc d'oeuvre capitoné de cuir du coté gauche. J'y ai fait ma première communion en 1931- Une église moderne plus vaste a été édifiée près d'une nouvelle mairie, mes frères y ont fait leur communion en 1933 et 1936.

La ville comprenait bien sûr des écoles primaires et maternelles mais un seul cours complémentaire réservé aux filles - pas de cours complémentaire pour les garçons ils devaient aller à Suresnes mais une "école pratique" - école où étaient formés des ouvriers. Les écoles maternelles étaient mixtes - on y accueillait les enfants à partir de 4 ans et beaucoup de personnes appelaient ces écoles du nom "d'asile" car les premières avaient dû être réservées à des enfants recueillis pendant le travail des mères c'est-à-dire ceux de familles très pauvres car une mère de famille se sentait coupable de ne pas élever elle-même ses enfants. A la limite, elle travaillait à domicile - couturière commerçante - journées chez des particuliers afin d'être présente pour les enfants. D'ailleurs il n'y avait pas de crèche, excepté dans certaines entreprises. L'école maternelle était flanquée de deux écoles primaires, l'une pour les filles, l'autre pour les garçons.

Une école privée catholique pour filles - une pour garçon, une école privée protestante


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La ville de Puteaux était une ville socialiste depuis longtemps. Elle comptait donc des commerces mutualistes. Une pharmacie - un magasin d'habillement - des magasins d'alimentation "Les Coopérateurs" où les prix étaient moins élevés que dans les magasin traditionnels mais il fallait se déplacer quelquefois assez loin pour les atteindre.

La ville a construit une des premières piscines de banlieue - vers 1938 - Je n'ai jamais pu y aller pendant ma scolarité.

Mais la ville possédait une "salle des fêtes" qui recevait très souvent des spectacles.

La ville, ou peut être le département appointait un maitre de gymnastique, un maitre de chant - ceux-ci donnaient aussi des cours gratuits hors des heures scolaires - ils étaient probablement appointés par la ville. Dans ces cours, hors classe ils préparaient chaque année une "fête de l'enfance" et donnaient plusieurs représentations à la "salle des fêtes". Représentations très suivies et dont on parlait longtemps tant leur succès était grand. Le professeur de musique préparait aussi "les grandes" à être choristes lorsque des artistes de l'opéra sont venus donner "la Traviata" "Mignon" "Mireille"

Un orchestre de Puteaux accompagnait et c'est dans cette "salle des fêtes" que j'ai appris à aimer la musique.

L'orchestre philarmonique jouait aussi dans les kiosques à musique dont l'un était près de notre immeuble.


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J'ai vu construire à Puteaux outre la nouvelle église, une nouvelle mairie qui paraissait immense à l'époque (vers 1937) et trop luxueuse (elle possédait une salle de bibliothèque avec prêt de livres gratuit), un petit hôpital près du pont de Puteaux

Les noms des rues de cette ville socialiste: Jean JaurèsJules GuesdeEdouard VaillantMarcel SembatAuguste Blanqui

La ville avait aussi acquis, vers 1936, dans un village breton, un grand espaces où elle avait construit des petites maisons pour retraités et des maisons de vacances. Il était très rare à l'époque qu'en pensât aux loisirs mais c'était le cas, cela semblait révolutionnaire.

Au marché on voyait venir des commerçants revendeurs mais aussi des maraîchers qui venaient livrer leur production. Ils descendaient d'Achères, de Rueil, de Saint Germain avec leurs voitures à cheval

Le dimanche en bordure de marché s'installaient des groupes comprenant un ou deux musiciens accordéonistes, un chanteur. Une personne vendait les partitions des chansons. On faisait cercle autour d'eux

Dès que le Pont de Puteaux était traversé on se trouvait dans le bois de Boulogne - plaine de Bagatelle nous y passions nos jeudis et dimanches


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De Puteaux séparé de Paris par Neuilly, on n'allait guère à Paris. Les gens travaillaient sur place ou dans les communes voisines. Les moyens de transport étaient peu nombreux. Le métro s'arrêtait porte Maillot. Pour atteindre cette porte il fallait prendre le tramway qui traversait le bois de Boulogne ou un autobus (rares) Cependant une gare desservait Puteaux jusqu'à Saint Lazare mais on prenait rarement le train. Peu de personnes possédaient un véhicule automobile mais les taxis existaient (peu nombreux) les fiacres n'existaient plus dans mon enfance sauf au Bois de Boulogne. Les transports en ville se faisaient encore beaucoup par voiture à cheval. Le charbonnier se tenait debout à l'avant de sa voiture chargée de sacs de boulets et de bois. Quand il passait il s'annonçait par une cloche. Ceux qui avaient besoin de charbon le hélait par la fenêtre. Ils connaissaient ses clients et montait les étages, le sac sur le dos.

Passait aussi le chiffonnier. Il chantait dans sa voiture "chiffons ferrailles à vendre". A lui aussi on lui faisait signe. Il attendait la cliente qui lui apportait les objets et chiffons dont elle voulait se débarrasser.

La crémière passait mais elle poussait elle-même une petite charrette peinte en blanc et bleu chargée de fromage blanc dans des grandes coupes et d'un pot de crème. On allait vers elle avec son récipient. Elle même revêtait une blouse blanche immaculée et un bonnet blanc

Les rues étaient éclairées par des becs de gaz. A la tombée de la nuit, l'allumeur de réverbère armé d'une longue perche tournait le bec pour donner de la lumière alors qu'une petite veilleuse subsistait seule dans la journée. L'électricité les a remplacés juste avant guerre.

Dans la rue on voyait encore des fontaines d'eau car l'eau sur l'évier n'existait pas dans tous les logements

Outre la salle des fêtes il y avait un beau cinéma qui a dû être ouvert vers 1938. Un autre existait, l'Eden, petite salle située au coin de la rue Eichenberger et du bld R. Wallace.


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Usine de Dion-Bouton en 1910


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