Les pages de J. Ghémard - Mémoires interrompues - Les parents

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Mémoires interrompues

 

Les parents de Jeanne Guénard

 


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Le 80 rue Jean Jaures sur GoogleMap

On y voit sur le coté en pierre l'espace dans lequel donnait la fenêtre de la petite chambre et de la cuisine ainsi qu'une fenêtre des voisins de palier

Les parents de 1920 à 1940

Mes parents se sont donc mariés le 13 Mars 1920- Vous verrez la photo de Mémé en belle robe blanche avec une coiffure bordée de fleurs d'oranger. Pendant longtemps elle a gardé dans une boîte cette couronne et j'aimais regarde petite fille les petites fleurs blanches en cire, bien imitées. J'ai aussitôt reconnu les vrais quand je les ai vues 60 ans plus tard sur des orangers à Menton.

Sur la photo on la voit petite mais bien ronde, très brune (noir corbeau) et au yeux noirs.

Papa lui était lui blond foncé, au teint clair et aux yeux clairs. Lors de son mariage et ma petite enfance il portait une moustache. Ses cheveux étaient ondulés.

Maman, elle, avait les cheveux non ondulés mais épais et je l'ai connue avec des cheveux qui lui descendaient au milieu du dos. Elle se faisait un gros chignon.

Dans de petit 3 pièces situé à Puteaux 80 rue Jean-Jaurès, ils ont d'abord vécu à 3. Maman Papa et le Grand-père car à l'époque les vieux parents restaient en famille. Sans doute une habitude venue de la vie à la campagne. Il n'était pas pensable maman se mariant le grand-père cherche pour lui un petit logement et les jeunes mariés ne pensaient pas non plus à s'installer chez eux.

Pourtant c'était petit - une entrée carrée qui desservait la cuisine étroite et la salle à manger qui devait mesurer 14m² environ. De cette salle on accédait à une chambre de 12m² à peu près et une "petite chambre" de 6m². La petite et la grande chambre avaient une cloison commune

Tous 3 travaillaient et ils étaient assez aisés.


Cadastre de 1931


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L'immeuble comprenait 4 étages plus un grenier et à chaque étage 3 logements. Au rez-de-chaussée une concierge logée dans un "trou a rats". La loge avait une porte vitrée donnant sur le couloir de l'immeuble et une autre donnant sur la cour intérieure. La chambre ouvrait sur cette loge mais ne comportait aucune fenêtre. Elle était éclairée et aérée par la porte de communication avec la loge. J'ai connu dans cet endroit de vie minable une famille qui y vivait avec 2 jeunes enfants. Le père était conducteur de bus à la RATP, la maman élevait ses bébé et tenait la loge. Ce n'était donc pas des chômeurs sans revenus, mais il faut croire que les payes étaient petites pour qu'ils vivent là des années.

Au rez-de-chaussée deux commerces. Une épicerie, "l'Union Commerciale" et un réparateur de bicyclettes. En passant près de la boutique on sentait une odeur de pneus et de colle. Cette dernière activité mettait beaucoup d'animation car le patron organisait des courses cyclistes. De temps à autre le dimanche on voyait une trentaine de jeunes en maillots qui se répandaient sur le trottoir et la cour intérieure.

L'immeuble était équipé d'eau courante mais les wc étaient communs, sur chaque palier. Dans la jeunesse de maman on s'y éclairait au gaz ou au pétrole. Ce sont mes parents eux-mêmes qui on fait installer l'électricité en 1921.

Je ne suis jamais repassée devant l'immeuble depuis 1968 au moins mais mon frère Jean me dit qu'il s'est totalement dégradé, les logements ayant dû être vendus à acheteurs peu fortunés, à bas prix étant donné le manque de confort et l'entretien n'est plus fait

Je suis née en 1921 le 17 février. A l'époque pas de congés maternité car pas de sécurité sociale. Maman avait cependant eu un congé de un mois je crois puis elle avait repris son travail quai national à Puteaux, à 5 minutes à pieds de la maison. L'entreprise "De Dion-Bouton" était florissante. Elle avait ouvert pour son personnel une pouponnière qui accueillait une douzaine de bébés. Toutes les 3 heures maman venait m'y allaiter.


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Ensuite elle s'est trouvée enceinte de mon frère Pierre qui est né le 30 mai 1922 soit 15 mois 1/2 après moi. Maman était fatiguée elle a quitté totalement son travail à Noël 1921.

Pendant son activité et puisqu'ils étaient 3 à travailler elle employait une dame qui venait chaque jour faire la vaisselle, laver les couches, préparer les repas. A l'époque on rentrait chez soi à midi - pas de cantine. Papa était lui, employé au service des bicyclettes, il était chef d'un petit service.

Mon frère est donc né en mai 1922, nous étions 5 à la maison. Le grand père avait la "petite chambre". Je suppose que les 2 bébés étaient dans la chambre des parents moi même dans un petit lit blanc dont j'ai le souvenir. C'est redevenu à la mode. Il était en fer faisant des volutes. Pierre a été logé dans un moïse. Je suppose qu'ensuite on lui a donné mon lit et que cela a constitué mon premier ressentiment contre lui. Maman me racontait toujours qu'il avait été aussi calme, souriant, aimable que moi criarde.

J'avais quand même dans son souvenir de bons côtés. Je chantais je dansais et parlais bien très jeune, j'avais quand même un côté rigolo et très vivant. Je n'ai bien sûr aucun souvenirs de cette période.

Mon grand-père qui avait un petit jardin vers la "Défense" là où ont jailli les tours actuelles, avait reçu une insolation au mois d'août 1923 et après 8 jours il est décédé, il avait 68 ans. Maman a dû en avoir beaucoup de chagrin car elle aimait me parler de lui. Il l'avait placée sur un piédestal alors que Papa lui faisait des "petites remarques" qu'elle n'écoutait jamais et la vexait au plus haut point. Bien plus tard je lui ai dit "Tu as manqué de frères qui t'auraient taquinée"

Je me suis quand même souvenu de mon grand-père surtout de sa place à table. Je ne le revoyais pas dans d'autres endroits. Après cela mon premier souvenir a été le voyage avec Pierre et Papa vers une nourrice à Mantes au moment de la naissance de Jean. On nous avait acheté des guides pour jouer au cheval. De ce séjour peu de souvenirs. Pierre avait eu une otite et il avait fallu l'hospitaliser pour une paracentèse. Papa est venu me chercher et je me souviens de ma joie assise dans le train seule avec Papa. Il m'a annoncé qu'à la maison j'allais trouver un nouveau petit frère et j'étais toute heureuse. Maman me disait qu'en rentant à la maison j'ai couru dans la chambre et je dansais de joie en disant à maman que c'était vrai j'avais un petit frère. Quand j'y réfléchis maintenant ce n'était donc pas pour moi une calamité d'avoir un petit frère. Pourquoi avec Pierre cela s'est-il mal ou en tous cas moins bien passé ? Peut-être que là je n'étais plus délogée de mon petit lit.

A l'époque on ne s'occupait pas de la psychologie des bébés. Quand je vois Guiguitte maintenant elle s'y est bien prise pour qu'Amalia ne se sente pas en marge.

Pierre par contre, rentré de l'hôpital, a bien moins accepté Jean. Maman attribuait ce rejet au fait qu'il avait été malade. (Un si mignon petit ne pouvait avoir de mauvaises pensées).


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Jeanne Guénard




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