Papa est né le 9 avril 1989 en Bretagne - en Ille et Villaine à St Georges de Chesné à 10 km (?) nord de St Aubin-du-Cormier où ses parents tenaient une ferme. Je suppose que son père était né là aussi (à vérifier [oui]) mais son oncle Théophile Guénard y a vu le jour le ...

Mon père était le 12e [10e] enfant de la famille de Joseph Guénard et de Jeanne Royer.
Je n'ai connu où entendu parler que de
- Anne-Marie mariée à Pierre Garancher, née en 1873. Elle a vécu à St Georges de Chesné puis à St Germain si Ille (au nord de Rennes) ou elle tenait une ferme. Elle a eu 11 enfants.
- Joseph l'ainé des fils né vers 1874 mort à la Guerre de 14/18 fin 1914 - Sa veuve la tante Anais a vécu à Nantes elle a eu un fils né eu fevrier 1915
- Joséphine mariée à Joseph Ecot qui a tenu une ferme à La Boisière. 4 enfants
- Ange né en 1990. marié à Angllina - 2 enfants
- Pierre mort accidentellement célibataire
- Marie-Rose mariée à un certain Francis Vannier - partie s'installer au Canada dans le Manitoba a Ste Rose du lac elle est décédée en mettant son 1er enfant au monde
- reste 6 enfants. Je sais que 4 sont morts dans la mène semaine [3 en 1888 mais pas la même semaine, un en 1885]de la variole. Quant aux 2 autres je n'en sais rien [nés en 1892 et 1894, morts vers 6 mois].

Je sais que que ma grand mère Jeanne Royer n'avait qu'une soeur et que celle-ci a eu également 12 ou 13 enfants. Cette soeur avait épousé un Delatouche.

Quant à mon grand père j'ignore s'il avait d'autres [7] frères et soeurs que son frère Théophile qui a été prêtre-missionnaire à la Guadeloupe et qui est revenu finir ses jours dans une maison religieuse à Paris le ...

Il avait à son retour de mission fait construire l'église St Alexandre de Javel dans un quarter alors populaire

Je me souviens de lui puisque j'avais 4 ans lors de son décès - mes parents nous emmenaient le voir et ce qui me frappait c'est qu'il était toujours couché

Mon grand-père a du mourir juste avant guerre de 14 [en 1910, le même jour que son fils Pierre tué par un cheval !]

Ma grand grand-mère a du mourir au début du siècle [en 1904]. Elle avait une cinquantaine d'années. De quoi est elle décédée ? Je sais seulement qu'elle ne pouvait plus rien manger. Etait-ce une vésicule en mauvais état - ou l'estomac ?

Mon père était a dû naitre après le décès d'aînés [4 morts avant lui] car il était voué à la saints Vierge et donc vêtu en bleu ciel pendant sa petite enfance (passée dans une ferme et non sur des parquets cirés !)

Mes grands-parents tenaient une ferme. La ferme classique de l'époque cultivait des céréales, avait un troupeau de vaches, des cochons. Dans le verger des pommes à cidre pour fabriquer la boisson, et vendre les pommes aux fabriques

Mon père ne racontait pas son enfance. Quand on l'interrogeait il faisait un geste de la main pour dire que c'était sans intérêt. A cette époque nous n'avions pas l'habitude d'interroger les parents. Lui même n'avait pas eu l'occasion ou la permission d'interroger les siens.

Ce que j'ai su c'est grâce a la femme d'un cousin germain, de papa - Jean Delatouche - Celui-ci habitait à la Garenne-Colombes et travaillait à la SNCF. Je l'ai connu retraité et nos deux familles se fréquentaient. Sa femme, la cousine Louise était originaire elle aussi de St Georges de Chesné. Plus âgée que Papa elle pouvait parler de lui à maman. Elle-même ma alors parlé de mes grands-parents. La grand-mère était sévère car malade, de son lit elle envoyait les enfants coupables chercher une badine pour se faire fesser

Papa allait à l'école primaire à la paroisse à 4 km du village puis il a contenué ses études chez les frères à Fougères. Son frère puiné Ange a pu aller en classe jusqu'à 16 ans mais papa a quitté plus tôt le collège car il a refusé de se mettre à genoux à la suite d'une réprimande et chez les frères on ne gardait pas les fortes têtes. Cependant papa avait une bonne instruction, il écrivait sans faute et avait la bosse des maths Il a pu nous suivre dans nos études et les surveiller de près. Il était très attentif à nos travaux scolaires - attachait énormément d'importance aux résultats. J'avais une tendance à bavarder en classe et la maîtresse me donnait "des lignes" à faire et papa devait signer la punition - mais il la doublait.

Cependant il a refusé de quitter la ville pour la campagne pour sa santé où il aurait trouvé un climat meilleur pour sa santé - afin que puissions poursuivre nos études sans aller en pension.

Papa à la fin de ses études n'est pas rentré à la ferme mais est venu à Paris vers 1904 où il retrouvait son oncle Théophile - curé chanoine et son frère aîné Joseph. Il est alors entré dans une fabrique de bicyclettes sans doute comme apprenti. La bicyclette était réservée alors aux gens riches et se lançait peu à peu. Papa a fait ensuite son service militaire puis a été appelé à la guerre en 1914. Il était célibataire. Il a fait la guerre dans l'Infanterie au 130e régiment, a fait les campagnes de la Marne - Verdun - fait prisonnier le 14 juillet 1918 il a été conduit dans le Tyrol autrichien où il travaillait dans les bois. Il mourrait de faim et disait qu'il avait mangé des racines. A l'armistice il était hospitalisé atteint de dysenterie - très amaigri. A sa libération il a rejoint la Bretagne - sa soeur Anne-Marie l'a accueille et sa nièce et filleule Marie-Ange m'a raconté qu'il voulait participer aux travaux mais était sans forces, ne pouvait plus courir mais mangeait un pain de 4 livres par jour.
Sa santé revenue il est retourné à Paris pour reprendre son travail et a trouvé un emploi chez De Dion-Bouton qui fabriquait des automobiles de luxe mais aussi des bicyclettes. C'est là qu'il a rencontre maman.